Un immeuble du milieu du 19ᵉ siècle en péril

Ce bâtiment laissé à l'abandon a été mis sous arrêté de péril grave et imminent début 2011. Il a finalement été sauvé de la démolition et entièrement réhabilité tout en conservant et en actualisant la richesse de ses façades.

L'ensemble des planchers et de la toiture du bâtiment était inexploitable du fait de leur instabilité structurelle et de l'état de dégradation des structures bois en place. Ils ont été entièrement démolis pour être reconstruits. La toiture et les parties de façade instables et endommagées par les intempéries ont été purgées pour être également reconstruites. Il ne restait après démolition uniquement les façades dans un important état de délabrement.

Les parties communes ont également dû être entièrement rénovées.

Nous avons proposé une modification du PC déjà délivré à l'ancien maître d'ouvrage afin de conserver l'aspect initial de la façade côté rue et notamment la terrasse du 2ᵉ étage. L'ancien PC simplifiait la réhabilitation et dénaturait les façades côté rue et côté cour.

Le souhait de conserver la prédominance des élévations formées par l'ensemble des menuiseries extérieures à chaque extrémité était une évidence.

La façade en brique côté rue a été sablée, réhabilitée par une réfection de l'ensemble des joints de la brique en place. Les parties sans briques ont été habillées par des plaquettes de brique rouge ou blanche à l'ancienne de la briqueterie LAGRIVE à Lisieux. La couleur des joints est du même ton que les briques.

La façade en briques et moellons côté cour est entièrement rejointoyée au mortier de chaux. Des ouvertures sont créées en conservant l'authenticité des ouvertures existantes en brique avec un appareillage identique. Les zones de briques instables ont été purgées. Les briques de cette façade sont des briques anciennes de récupération du même ton, et les moellons sont issus du réemploi des parties de l'ancienne façade démolie. Après cette rénovation respectueuse, la distinction entre les nouvelles et les anciennes ouvertures de briques n'est pas perceptible.

La partie supérieure de la façade côté cour est surélevée par une structure en ossature bois et est isolée par l'extérieur. Elle est habillée d'un revêtement en zinc.

Toujours côté cour, la toiture surélevée permet l'aménagement d'un duplex. Les planchers de la surévaluation du duplex du 2ᵉ étage ne sont pas prolongés au-dessus du séjour pour libérer le volume et permettre une double hauteur sur plafond rampant.

Au RDC, le logement est prolongé par une extension côté cour pour recevoir les espaces de nuit. Cette extension est entièrement reconstituée par un parement agrafé de briques et de moellons identique à la façade principale de la cour.

L'escalier en bois de chêne a été traité, récupéré et certaines marches et contre-marches refaites à l'identique. Les ornements intérieurs des parties communes ont été purgés et repeints. Une nouvelle colonne montante EDF a été entièrement conçue. Les trois logements ont été entièrement reconstruits avec l'ensemble des installations électriques, plomberies et sanitaires. Les logements sont de type 3.